Face au développement de la pêche de loisir, la Fédération Nationale Pour la Pêche en France (FNPF) a mis en place un ensemble de nouvelles mesures réglementaires relatives à l’activité et réparties en deux décrets. Quelles sont les évolutions réglementaires nationales concernant la protection du brochet et des autres espèces de poissons carnassiers comme le sandre et le black-bass ? Focus !
Des tailles de capture désormais variables et des quotas fixés par spécimen
Ces nouvelles mesures portées par la FNPF ont été réparties en deux parties, avec notamment le décret n° 2016-417 du 7 avril 2016 modifiant diverses dispositions du code de l’environnement relatives à la pêche en eau douce. Il porte essentiellement sur les tailles légales de capture, des quotas applicables par spécimen et par jour ou encore la remise à l’eau de certains spécimens capturés. Le nouveau texte vise d’ailleurs la promotion de la pêche professionnelle qui constitue l’une des préoccupations majeures du ministère de l’Environnement.
1- Des tailles de capture variables selon les localités
Dans le nouveau texte, la signature d’un arrêté préfectoral est indispensable pour la définition des tailles de capture des spécimens d’eau douce. Selon les caractéristiques de développement des poissons de ces espèces dans certains cours et plans d’eau, le décret permet aux préfets d’augmenter localement certaines tailles légales de capture : celle du brochet est, par exemple, estimée à 0,60 m dans les eaux de 2e catégorie.
2- Des quotas par spécimen applicables sur le territoire national
Toujours en 2e catégorie, le quota de brochet, qui est considéré comme vulnérable, est fixé à 2 prises maximum par jour et par pêcheur. Il passe à 3 pour les sandres et les black-bass. Cette mesure est en vigueur sur tout le territoire national (article 17).
3- La remise à l’eau de certains spécimens capturés
Cette décision de remettre à l’eau des spécimens capturés d’une ou de plusieurs espèces déterminées est exceptionnellement prise par un arrêté préfectoral applicable à certaines parties de cours d’eau ou de plans d’eau. Vous en saurez davantage dans l’article 18 du décret.
Un 2e degré sur les mesures de gestion de la pêche du brochet en 1ère catégorie à l’étude
Les nouvelles avancées apportées par la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, transparaissent également dans le texte. Il s’agit notamment de la dépénalisation de la remise à l’eau immédiate des poissons, l’assouplissement du cadre réglementaire de la garderie et le renforcement de la protection du brochet, classé espèce vulnérable.
Des évolutions prévues dans un deuxième décret devant concerner les mesures de gestion de la pêche du brochet en première catégorie (tailles, périodes pêche, quotas) sont à l’étude. Elles pourraient également permettre la création sur le plan local des parcours de pêche du silure de nuit.